fbpx
phénomène de la ménorragie

Le phénomène de la ménorragie, qu’est-ce que c’est ?

L’organisme de la femme subit périodiquement des saignements au niveau de l’appareil génital appelé règles. Il s’agit d’un phénomène cyclique contrôlé par un système hormonal. Le volume d’écoulement sanguin moyen varie entre 25 et 35 ml. Le saignement dure environ 4 jours ou plus. Une augmentation peut apparaître au niveau du volume et de la durée de l’hémorragie. On parle alors du phénomène de la ménorragie.

Causes

Le phénomène de la ménorragie peut provenir de quatre catégories de causes différentes.

  • Causes organiques

Un saignement abondant au cours d’une grossesse témoigne d’une grossesse extra-utérine ou d’une fausse couche.

Les excroissances utérines de type fibrome, polype ou adénomyose provoquent des hémorragies fréquentes et abondantes.

  • Pathologies hémostatiques

Les différentes anomalies de la coagulation peuvent se trouver à l’origine du phénomène de la ménorragie. L’hémorragie peut provenir de l’hémophilie, de la thrombopénie ou d’une insuffisance hépatique. Il peut aussi s’agir des maladies de Soulier, de Willebrand ou de Glanzmann ou d’un déficit en facteur XI.

  • Troubles fonctionnels

La fluctuation hormonale constitue un des premiers facteurs menant au phénomène de la ménorragie. Au cours d’un cycle menstruel normal, la hausse du taux d’hormones génitales stimule la formation de l’endomètre. En fin de cycle, en l’absence de fécondation, l’utérus expulse l’endomètre en même temps que l’ovule. Cela s’accompagne d’une rupture de capillaires sanguins et ainsi d’une hémorragie. En cas d’absence ou de retard de l’ovulation, le temps de croissance de l’endomètre s’allonge. Cela augmente le volume de l’hémorragie menstruelle.

L’obésité engendre une surproduction d’œstrogène qui aboutit au phénomène de la ménorragie.

  • Causes iatrogènes

Certaines mesures thérapeutiques se mettent en cause pour le phénomène de la ménorragie.

La consommation d’aspirine ou d’anticoagulants accroît le volume de l’hémorragie pendant les menstruations.

Les méthodes contraceptives et le traitement hormonal de la ménopause augmentent la possibilité du phénomène de la ménorragie.

Symptômes du phénomène de la ménorragie

Le saignement abondant lié au phénomène de la ménorragie s’accompagne de signes physiques.

  • Douleurs du bas du ventre
  • Faiblesse physique
  • Dyspnée d’effort
  • Fièvre
  • Rapports sexuels douloureux

Complications

Le phénomène de la ménorragie, s’il persiste, aboutit fatalement à une anémie associée à une carence en fer. Celles-ci peuvent survenir pour une hémorragie répétitive d’une durée de sept jours.

L’abondance du saignement engendre une faiblesse soudaine pouvant mener jusqu’à l’évanouissement.

Examens cliniques de la ménorragie

Les examens effectués chez une femme sujette à des ménorragies servent à déterminer les facteurs en cause. Cela permet d’envisager le traitement correspondant.

  • Toucher vaginal

Le toucher vaginal permet d’évaluer l’état de santé de l’utérus. Il aide à constater les changements de son volume et sa mobilité. Par le toucher vaginal, on peut détecter la présence de difformités au niveau de la région pelvienne.

  • Examen au speculum

L’examen au speculum localise l’origine du saignement. Cela permet de déterminer l’organe affecté d’où provient le phénomène de la ménorragie.

Tests biologiques

  • Test de grossesse

phénomène de la ménorragie

Le test de grossesse permet de confirmer ou d’exclure la grossesse en tant que cause de l’hémorragie. Un test positif oriente vers le diagnostic d’une grossesse extra-utérine ou des signes d’une fausse couche.

  • Analyse sanguine

L’analyse consiste à mesurer le taux d’hémoglobine et de fer dans le sang. Cela établit l’existence ou non d’une anémie ferrique.

  • Analyse TP-TCA

L’analyse du taux de prothrombine et du temps de céphaline active évalue la qualité de la coagulation. Elle définit la relation entre le phénomène de la ménorragie et un déficit de la fonction de coagulation.

  • Frottis cervico-vaginal

Le frottis cervico-vaginal consiste en un prélèvement des cellules de la muqueuse vaginale et du col de l’utérus. Cette intervention s’effectue dans le but de dépister la présence de lésions ou de cellules cancéreuses.

Explorations par imagerie

  • Hystéroscopie diagnostique

L’hystéroscopie diagnostique consiste en une observation de l’aspect interne de l’utérus à l’aide d’appareils optiques. Elle révèle l’éventuelle présence de signes d’inflammations, de fibrome ou de tumeur cancéreuse. L’absence de telles anomalies oriente le diagnostic du phénomène de la ménorragie vers un trouble fonctionnel.

  • Hystérosalpingographie

L’hystérosalpingographie est un procédé radiographique utilisant un produit de contraste. Elle permet de discerner l’intérieur de l’utérus et de la trompe de Fallope. Elle aide à découvrir la présence de tumeur, de fibrome ou d’anomalies morphologiques en cause pour la ménorragie.

  • IRM de la région pelvienne

Une IRM de la région pelvienne confirme tout soupçon de tumeur au niveau de la ceinture pelvienne. Cela facilite le diagnostic de la cause de la ménorragie.

Traitements de la ménorragie

  • Traitement médicamenteux

Le traitement médical se situe au premier choix pour soigner le phénomène de la ménorragie. Il est entrepris afin de préserver la possibilité d’avoir un enfant. La principale action du traitement vise l’inhibition de l’épaississement de l’endomètre lié au flux hormonal.

  • Traitement chirurgical

Un curetage abrasif de la muqueuse utérine s’impose en cas d’hémorragie dangereusement abondante. Cela nécessite le recours à une anesthésie générale.

Le médecin opte pour une endométrectomie en présence d’une hypertrophie de l’endomètre. Cette intervention supprime définitivement la possibilité de procréer.

L’hystérectomie vient en dernier recours pour enrayer le phénomène de la ménorragie.

Sources:
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=menorragie_pm
https://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2003/sem01/mag0103/sa_6169_regles_dereglement.htm